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QUELLES SONT LES 5 ERREURS FATALES A NE PAS COMMETTRE DANS UN BUSINESS PLAN ? ❌

 

L’objectif d’un business plan est simple, il s’agit d’un outil de management de projet que l’on fait pour soit, pour poser sa vision de son activité et développer sa stratégie.

 

Mais… c’est d’abord un document de communication avec les autres,  pour les aider à comprendre votre activité et votre stratégie de mise en place de votre projet et les aider à se projeter avec vous.

 

“Un business plan, c’est comme un Call To Action, ça doit amener le lecteur à faire une action après la lecture” ➡ obtenir un prêt, intéresser un partenaire potentiel, être sélectionné à un concours etc…

 

Dans cet article, on se détache très clairement de ce que les gens ont l’habitude de dire. L’interview a été réalisée auprès de Hervé Sultana, start-up manager pour le programme Entrepreneurs dans la Ville à Lyon. 

 

1/ Sous-estimer la forme par rapport au fond 

 

Ce n’est pas un mythe… La plupart des business plan ne sont pas lus.

Le meilleur moyen d’être, un minimum (ou un maximum, à vous de voir) lu, c’est de : 

 

  • Travailler le contenu pour avoir des infos qui tiennent la route et qui sont cohérentes. Qu’elles soient justes c’est une chose, mais sans cohérence ça ne vaut rien. Les lecteurs vont aller chercher la qualité des informations trouvées, votre expertise et votre capacité à être clair et concis.

 

  • Surtout, ne pas oublier de travailler la forme pour faciliter la lecture. L’une des clés c’est d’avoir un bel executive summary, travaillé et adapté à la personne qui va lire. Placé en première page, il permet de teaser votre projet et de donner envie à votre lecteur, au même titre qu’une bande-annonce de film. Soyez intéressant, séduisant, beau et avec une touche de suspens !

 

✅ Bref, plus c’est joli, plus c’est percutant, et plus les informations affichées correspondent aux lecteurs, plus il y a de chance que le lecteur lise (vraiment) votre business plan. Mettez-vous à sa place, plus c’est agréable à regarder, plus on a envie de lire.

 

💭 N’oubliez pas que votre plan d’affaires doit pouvoir vivre sans son rédacteur, car il peut tomber entre les mains de personnes qui ne vous connaissent pas, il doit donc pouvoir être compris et donner suffisamment d’informations pour être séduisant et attractif. Mais c’est aussi pour cette raison qu’il ne doit pas dévoiler tous les éléments stratégiques du projet.

 

❌ L’erreur fatale : ne faire que du texte ou ne mettre que des images. Il faut un juste milieu : des images, la démonstration du process de fabrication ou d’achat, de la mise en situation client, et des graphiques qui viennent permettre au lecteur de se projeter dans votre activité. 

 

L’idée : immerger le lecteur dans votre projet, et ce, avec un document d’une quinzaine de pages (sans compter les annexes), c’est un sacré challenge !

 

2/ Faire dire aux chiffres ce qu’on veut qu’ils disent

 

Il est très important que tous les chiffres avancés dans la partie financière trouvent une justification, et les pièces justificatives adaptées (étude, devis, sondage…) afin de garder leur cohérence. Quand on annonce, on prouve !

 

Pour pallier ce problème de données, toujours garder en tête qu’il faut être cohérent, et qu’il faut faire un maximum de terrain. Cela permettra d’aller chercher les informations nécessaires pour être crédible, pour comprendre combien le projet peut coûter, quels sont les prix du marché et de la concurrence, vérifier que le budget communication est cohérent par rapport au nombre de clients visés sur le marché etc… 

 

On n’attend pas forcément des vérités, mais que l’ensemble soit cohérent sur le chiffrage. Là où il faut faire un effort, c’est sur le plan de démarrage de l’activité jusqu’à 6 mois / 1 an. Où on va dépenser de l’argent pour bien démarrer. C’est ce qu’on appelle la stratégie de lancement. Elle va démontrer les ressources à mobiliser, et comment on anticipe, par sa connaissance du terrain, les actions qui permettront une entrée réussie sur le marché.

 

3/ Négliger la vision, la stratégie et l’ambition de son business  

 

Un business plan est une image à un instant T de votre activité, mais ce qui ne change pas, c’est la vision que vous souhaitez développer, et l’ambition que vous souhaitez donner à votre projet. Vous avez un objectif à atteindre en créant et on doit comprendre où vous souhaitez aller et quel chemin vous avez décidé de prendre pour atteindre cet objectif. Vous allez donc, au travers de ces pages, détailler votre stratégie.

 

Idée : mettre en avant les statistiques/chiffres qui portent à eux seuls la pertinence de la stratégie choisie et du service/produit proposé.

 

Donc si vous devez passer du temps sur une partie en particulier, c’est sur ces éléments stratégiques. L’ambition et la vision sont les bases solides sur lesquelles vous allez construire votre projet. Vous devez au travers de vos différentes stratégies (commerciales, distribution, managériales, logistiques etc…) nous faire comprendre comment vous allez réussir.

 

Vous racontez une histoire dans laquelle le lecteur doit en comprendre toutes les subtilités.

 

Point sur lequel il faut réellement être vigilant : il faut adapter le business plan et l’executive summary aux personnes qui vont les lire.

 

Comme le dit, Mickael Kami “Une vision sans action n’est qu’une hallucination”.

 

4/ Ne pas connaître l’écosystème de son projet 

 

Ce qui doit transparaître dans un business plan, c’est votre connaissance précise de l’environnement et de l’écosystème de votre projet. Et quand on parle d’écosystème, on parle de : l’étude de marché, l’étude de la concurrence mais aussi le ciblage.

 

Votre maîtrise de ces données donnera de la crédibilité à votre projet, vous positionnera comme un vrai expert de votre marché, et participe à l’image globale que vous donnez de votre activité.

 

Il faut que vous soyez en capacité de répondre à ce type de questions (liste non exhaustive !) :

 

✔ Qui est ma cible ? Comment elle consomme ? Comment elle se renseigne et où pour résoudre le problème que je souhaite solutionner ? À quel prix elle achète ? Qu’est ce qui la motive à acheter ? Où vit ma cible de client ? 

 

✔ Qui sont les acteurs en place ? Concurrence directe et indirecte ? Où se trouve cette concurrence ? Quelles sont les offres concurrentes et de quoi elles se composent ? À quels tarifs ? Quelle valeur ajoutée pour le client ? Qui sont les fournisseurs principaux ? Les partenaires potentiels, les acteurs institutionnels à connaître etc… Quelles sont les barrières à l’entrée ?

 

✔ Quelles sont les tendances du marché ? Quel volume cela représente à l’échelle de ce que je peux toucher par des actions concrètes (on s’en fout des volumes mondiaux ou nationaux…) ? Est-ce que le marché est dynamique, en baisse, constant ? Où se trouve mon marché et est-ce qu’il est local, national, international, de niche, hyper spécifique, saisonnier, fermé, ambulant, captif etc…

 

5/ Penser que le BP c’est la clé de tout 

 

➡ Oui, c’est important d’en avoir un car c’est une vision de ton projet à un instant “T”, que tu peux partager de manière assez efficace. Il permet aux personnes de se projeter dans ton projet et de bien comprendre ta volonté (dont les moyens, ressources et attentes à disposition) et de se positionner (ou pas) dans ton projet. 

 

Bien garder en tête que ce n’est pas parce qu’on écrit son business plan, qu’on va réussir son projet de création d’entreprise. Aujourd’hui, plein de projets réussissent sans, et ce n’est pas une obligation que d’en rédiger un. Par contre, dans le modèle d’accompagnement entrepreneurial, ça reste un classique, car il est l’expression d’un projet à un instant “T” et donc une base de travail et d’échanges.

 

Si vous ne rédigez pas de business plan, et c’est votre droit, garder à l’esprit que vous devez être capable de présenter votre projet d’une manière claire, compréhensible et partageable, pour cela, vous avez tout un tas d’outils à disposition comme la création d’un site web, d’une “landing page”, d’une vidéo, d’une présentation pitch, d’une infographie etc…  Soyez créatif mais utilisez toujours les outils qui parleront le plus à vos cibles. 

 

Rappelez-vous que cet exercice doit vous simplifier la vie pour parler de votre projet, et amener les gens qui s’y intéressent à faire quelque chose pour vous !

 

Pour terminer sur une phrase intelligente, le philosophe Maurice Blondel nous rappelle que : “l’avenir ne se prévoit pas, il se prépare.”

 

🕹 À vous de jouer !

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